Les Musées de Belfort sont un ensemble de musées et salles d'exposition temporaire de la commune de Belfort. A l'origine, il n'existait qu'un musée unique, le Musée d'Art et d'Histoire, en lieu et place de l'actuel Musée d'Histoire et d'Archéologie. Les legs et acquisitions d'oeuvres expliquent le redéploiement sur plusieurs sites. Les musées détiennent le label "Musée de France".

Musée d'Histoire et d'Archéologie

Le Musée d'Histoire et d'Archéologie de Belfort est situé dans l'ancienne caserne militaire de la Citadelle de Belfort. Plus ancien musée de la ville, il fut créé en 1872, sous le nom de "Musée d'Art et d'Histoire, à l'initiative de la Société Belfortaine d'Emulation. Cette société a entrepris des fouilles archéologiques sur les communes et les environs permettant de mettre à jour de nombreuses traces d'occupation dont du matériel datant du Néolithique sur le site des Grottes de Cravanche, des poteries de l'atelier d'Offemont et des mosaïques de la Villa de Bavilliers, datant de l'époque gallo-romaine ainsi que des sépultures burgondes du Haut Moyen Âge. Le fond archéologique est complété par un des objets du quotidien du XXe siècle reflétant la vie religieuse, artisanale et paysanne d'antan. En 1968, Pierre Boigeol offre à Belfort sa collection de plus de 800 pièces militaires venant enrichir la collection. Cette collection reflète les différents sièges que la ville ait connus, notamment le Siège de Belfort de 1870-1871, à travers armes, uniformes et documents d'époque. Des effets personnels du colonel Denfert-Rochereau ou encore l'épée du général Lecourbe sont également exposé. L'ensemble fut complété par des pièces militaires de civilisation non européenne dont les plus remarquables sont les armures des chevaliers nippons, les Samouraï. Depuis mars 2011, plusieurs salles sont consacrées au sculpteur Bartholdi. Cet espace présente des sculptures, ébauches, gravures, documents d'archives expliquant l'œuvre du sculpteur dont celle du Lion de Belfort.

Musée des beaux-arts

Le musée des beaux-arts regroupe 150 œuvres à la Tour 41 autour des thèmes de l'allégorie, la peinture religieuse, la nature, les portraits et au sculpteur et peintre contemporain Camille Lefèvre. Les collections datent du haut Moyen Âge à nos jours. Sa collection est constituée à l'origine de dépôts de l'État (F.J. Heim, Gustave Doré) et de dons particuliers (Albrecht Dürer, Gustave Courbet). En 1933, Camille Lefèvre fait une donation exceptionnelle de ses œuvres et de celles d’Auguste Rodin, Eugène Carrière, Maximilien Luce, Paul Signac et Armand Guillaumin. Le musée a récemment acquis des œuvres (peintures et sculptures) de Vincent Barré, Charles de Montaigu, Jean Claus, Daniel Pommereulle, Erik Dietman, Paul-Armand Gette, André Villers, Roberto Matta.

Musée d'Art moderne

En 1997, Maurice Jardot fait une première donation de 110 œuvres. En 1999, le Musée d'Art moderne ouvre Rue de Mulhouse, dans l'ancienne propriété familiale du poète Léon Deubel, datant du XIX^e siècle. En 2002, il refait une ultime donation de 40 œuvres dont des peintures et sculptures de Pablo Picasso, Fernand Léger, Georges Braque ou encore de Le Corbusier. L'ensemble présente un ensemble moderne du XX^e siècle comprenant des œuvres de Pablo Picasso, Fernand Léger (8 peintures), Georges Braque, Juan Gris, Henri Laurens, André Masson et Le Corbusier. Le musée rend hommage à Daniel-Henry Kahnweiler, collaborateur de Maurice Jardot.