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56 - LOCMARIAQUER Mégalithes de Locmariaquer |
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2011 CMN | ||
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Mégalithes de Locmariaquer |
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En vente |
Une
architecture de la démesure
Dressés dans la région voici 6 000 ans, plusieurs milliers de monolithes
forment, depuis la préhistoire, un des ensembles mégalithiques les plus
spectaculaires du monde. D’après les récentes fouilles archéologiques, le site a
été agencé en plusieurs phases.
Au
Ve millénaire avant J.-C., est érigée une architecture ouverte avec des pierres
dressées, isolées ou regroupées en alignement signalant un lieu sacré. Ce sont
les menhirs géants mesurant 6 à 20 mètres, record détenu par le menhir décoré de
Locmariaquer, vers 4 300 avant J.-C.. Puis, vers 4 000 avant J.-C., apparaissent
des sépultures d’abord individuelle : le tumulus d’Er Grah, puis collective : le
dolmen de la Table des Marchand.
Fouilles et restaurations
Des
croyances populaires associent l’origine des mégalithes à l’invisible, au
merveilleux et au sacré. Grâce à l’intérêt qu’ils ont suscité, dès le XVIIIe
siècle, ils ont pu être conservés et, à partir du XIXe siècle, étudiés par des
archéologues, puis restaurés au XXe siècle pour leur redonner leur aspect
d’origine.
Le Grand Menhir
brisé
Ce monolithe, le
plus monumental de la préhistoire occidentale – énorme bloc de granit de
plus de 20 mètres de long – gît aujourd’hui en quatre morceaux. Il
atteignait 18,5 mètres au-dessus du sol lorsqu’il était dressé. Taillé
dans un granit étranger à la presqu’île de Locmariaquer, ce bloc de 280
tonnes a été transporté sur plusieurs kilomètres par les hommes du
néolithique, sans que nous ayons de certitude sur la technique utilisée.
Pour le dresser, ceux-ci ont probablement construit une rampe en terre,
fait basculer le menhir dans une fosse et l’ont redressé à l’aide de
leviers et de chèvres en bois, puis calé par des pierres et de la terre.
Une fois dressé,
il a été entièrement poli avec des percuteurs en quartz. Derrière le
Grand Menhir, 18 autres emplacements de menhirs sont matérialisés au sol
par des zones empierrées. Dressée aux alentours de 4 500 ans avant
J.-C., cette file, qui forme un ensemble rectiligne impressionnant, a
été détruite vers 4 300-4 200 ans avant J.-C. La chute de ces grandes
stèles est-elle accidentelle ou volontaire ? Le débat reste ouvert au
sein de la communauté scientifique.
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Le
dolmen
de la Table des
Marchand
Construit vers 3 900 ans avant J.-C., cet ensemble a été utilisé jusqu’aux
débuts de l’âge du bronze, aux alentours de 2 000 ans avant J.-C. Les fouilles
archéologiques ont révélé que la dalle du fond est plus ancienne que le dolmen
lui-même. Contemporaine de l’alignement du Grand Menhir, ornée sur ses deux
faces, elle a été conservée à son emplacement d’origine lorsque la file du Grand
Menhir a été détruite, et le dolmen a été construit autour d’elle ; il a donc
fallu s’adapter à sa hauteur. La forme en ogive de cette dalle et l’encadrement
matérialisé par un ressaut de la sculpture permettent de la ranger dans la
catégorie des idoles en écusson, motif répandu dans la région. Le plafond du
couloir est de plus en plus haut, peut-être de manière à marquer l’approche de
la chambre, l’endroit le plus sacré.
Les
symboles en forme de croissant, tout autour, matérialiseraient le rayonnement
spirituel de la divinité. Quant aux crosses sculptées à sa surface, très
courantes dans l’art néolithique, on pense qu’elles représentent le pouvoir de
la divinité et, peut-être aussi, la fonction sacerdotale des prêtres. La gravure
« gazelle », au centre de la stèle, date sans doute du début du XXe siècle. Le
plafond st orné de gravures : une hache emmanchée, une crosse et la partie
inférieure d’un bovidé. Une autre partie de l’animal se trouve à 4 km, au
plafond du dolmen de Gavrinis. La dernière serait le bloc couvrant le caveau du
tumulus d’Er Grah. À l’origine les trois parties formaient peut-être un menhir
de 14 mètres de haut.
Le
tumulus
d’Er Grah (ou Er
Vinglé)
Ce
gigantesque monument appartient à la catégorie des sépultures à caveau fermé. On
pense qu’il s’agit de tombes de personnages importants, en raison de ses
dimensions et du matériel funéraire retrouvé à l’intérieur. Le tumulus a été
construit en plusieurs fois : vers 4 500 ans avant J.-C., de très petits cairns
surmontant quelques fosses, dont celles où ont été découverts les squelettes de
deux bovins ; vers 4 200 ans avant J.-C., la petite chambre funéraire entourée
d’un cairn circulaire ; vers 4 000 ans avant J.-C., deux extensions, au nord et
au sud, constituées de murets de pierre soutenant une masse de limons gris
recouverts de pierres qui portent la longueur totale du monument à 140 mètres.
Au
XIXe siècle, on ne connaissait d’Er Grah que la chambre, déjà pillée
précédemment. L’extrémité nord, exploitée en carrière (d’où le nom d’Er Vinglé,
« la carrière » en breton) a aujourd’hui disparu. Malgré une fouille ponctuelle
de Zacharie Le Rouzic en 1908, le monument, en partie éboulé, recouvert de
végétation, est tombé dans l’oubli jusqu’en 1991. Le tumulus retrouva toute son
ampleur après sa restauration l’année suivante.
Renseignements d'ordre général
Site des mégalithes Site internet : locmariaquer.monuments-nationaux.fr Email : locmariaquer@monuments-nationaux.fr Ouverture du site |
Comment s'y rendre VPC de la (des) médaille(s) au statut en vente OUI
Chèque à l'ordre de "Régie de recettes de Locmariaquer" |