56 - CARNAC
Alignements de Carnac
Les alignements sont situés sur la commune de Carnac dans
le département du Morbihan en Bretagne. Il s'agit d'un site d'alignements
mégalithiques constitué d'alignements de menhirs, de dolmens et d'allées
couvertes et réparti sur plus de quatre kilomètres. Les alignements de Carnac
sont les ensembles mégalithiques les plus célèbres et les plus impressionnants
de cette période avec près de 4000 pierres levées.
Découverte
Nombreuses sont les légendes
qui tentent d'expliquer les alignements, car pendant longtemps l'origine de ces
structures était inconnue. La plupart des légendes lie la fertilité et les
menhirs car elle perpétue le souvenir de cultes sacrés.
La légende de Saint-Cornély
raconte la mésaventure des soldats romains pétrifiés et transformés en menhirs.
Ce n'est qu'à partir de 1750 que l'on s'intéresse aux alignements de Carnac et
que les premières hypothèses sont émises. Le comte de Caylus en 1764 pense que
les mégalithes datent d'avant l'époque des gaulois et des romains. F. de
Pommereul en 1790 émet l'hypothèse d'une origine celte qui va pendant de
nombreuses années envaser les réflexions archéologiques sur les mégalithes.
Des publications autour de
Carnac ont inspirés de nombreux hommes célèbres à cette époque :
- Le chevalier de Fréminville
et ses Antiquités du Morbihan en 1829,
- Prosper Mérimée et ses Notes
de voyage de jeune inspecteur des Monuments historiques en 1835,
- Gustave Flaubert et Maxime du
Camp en 1847,
- les lithographies de Jorand
en 1823, éditées par Bottin en 1831,
- le premier plan-masse des
monuments de la région levé par Murray Vicars en 1832.
Mais, au début du XXe siècle,
James Miln et Zacharie Le Rouzic, à l'origine du musée de la préhistoire de
Carnac, à la suite des fouilles du site, introduisent de nouvelles
interprétations fondées sur l'archéologie. Ils tentent de vérifier les origines
de ces pratiques liées aux cultes, c’est-à-dire à la vénération de quelqu'un ou
de quelque chose.
Pendant l'Occupation l'archéologie nazie s'intéresse aux
alignements de Carnac y voyant un signe de l'« indo-germanisation » de la région
par des populations extérieures venues du Nord par la mer. Une mission est
envoyée sur place en automne 1940 et réalise avec l'aide de la Luftwaffe des
relevés topographiques du secteur. Ces recherches sont directement chapeautées
par Alfred Rosenberg un des idéologues du parti nazi. À la suite de ces études
le tumulus associé aux menhirs de Kerlescan est fouillé entre 1941 et 1942. Le
cours de la guerre interrompt ensuite les recherches.
Contexte historique
Les alignements ont
été érigés au Néolithique par des communautés sédentarisées entre le 5e
millénaire av. J.-C. et le 2e
millénaire av. J.-C. Ces tribus étaient installées dans de grandes maisons en
bois et en argile pratiquant l'élevage et l'agriculture. La sédentarisation les
amena à créer un culte de morts en construisant d'immenses tombeaux collectifs,
des stèles géantes, des dolmens et des files de menhirs. Les hommes savaient
manoeuvrer les lourdes pierres grâce à des rondins et des cordes. De nombreuses
expériences ont montré qu'avec peu d'hommes la manutention de lourdes pierres
était faisable. Le grand menhir de Locmariaquer lourd de 300 tonnes et constitué
de 20 mètres de granit est un exemple parfait de transport et de levage de
pierre.
Composition des alignements
Le site est découpé en
plusieurs ensembles de menhirs. Dans chaque alignement, les menhirs sont placés
par ordre décroissant et chaque série forme un angle précis avec la précédente.
En moyenne, les pierres pèsent entre 1 et 2 tonnes mais beaucoup sont nettement
plus lourdes. Chaque alignement se termine sur une enceinte mégalithique plus ou
moins visible.
On constate une certaine
organisation entre la taille des blocs et la nature du terrain. En effet, la
pente du terrain et la fracturation du granite sous-jacent a influé sur cette
organisation. Les interruptions dans les alignements sont dues à des
détériorations au cours des siècles, notamment pour la construction des
bâtiments voisins aux alignements.
D'ouest en est, on trouve :
- L'alignement du Ménec et le
Toul-chigan.
- L'alignement de Kermario et
le Manio.
- L'alignement de Kerlescan et
le petit Ménec qui se trouve sur la commune de la Trinité sur Mer.
La Maison des mégalithes, au Ménec, présente au public
les enjeux de la restauration du monument et permet de découvrir le site dans
toute son ampleur.
Les alignements du Ménec
Ces alignements constituent l'ensemble de menhirs le plus
représentatif : 1165 mètres de long sur 100 mètres de large pour 1099 menhirs
répartis sur 11 files. Les plus hautes pierres qui les composent atteignent 4
mètres. Les alignements du Ménec commencent au sud-ouest par un cromlech
comprenant encore 71 blocs rescapés donc certains se faufilent entre les
bâtiments du village du Ménec. Un cromlech très ruiné existe encore à l'Est.
L'alignement de Kermario et le
Manio
Cet alignement est le plus
connu et le plus fréquenté des alignements de Carnac. En effet, c'est ici que
l'on trouve les plus gros menhirs. Il compte 10 lignes représentant un total de
982 menhirs. La route forme un tournant qui correspond vraisemblablement à
l'enceinte mégalithique.
Cet alignement est
marqué par l'existence du moulin de Kermaux qui offre un point de vue sur les
alignements. Enfin, l'étang de Kerloquet creusé au 19e
siècle a détruit une partie des alignements. Il sépare en deux l'alignement avec
le Kermario d'un côté et le Manio de l'autre.
Non loin de cet alignement se trouve le quadrilatère du
Manio qui est constitué de plusieurs blocs de granit de 1 mètre de hauteur
placés jointivement. Ils délimitaient un tertre tumulaire. On trouve aussi le
Géant du Manio qui se dresse à une hauteur de 6 mètres.
L'alignement de Kerlescan et le
petit Ménec
Cet alignement contient 540
menhirs répartis sur 13 lignes et sur 3,50 hectares de surface. A son extrémité,
se trouve un cromlech de 39 menhirs. C'est l'alignement le mieux conservé.
L'alignement de Kerlescan se prolonge avec le Petit Ménec
aujourd'hui restauré dans un bois situé au-delà de la route menant à La Trinité
sur Mer.
Autres monuments autour de
Carnac
Proches de Carnac, de nombreux
autres monuments de cette période se distinguent par une topographie, une
géographie ou une géologie différentes :
- les dolmens de Mané-Kérioned,
- les dolmens de Kermario,
- les dolmens de Cruz-moquen,
- les dolmens de Kériaval,
- les dolmens de Kerlescan,
- les dolmens de Kercado,
- les tertres du Manio,
- les tertres de Moustoir,
- le tumulus de Saint-Michel.
Tous ces sites avaient un usage
strictement funéraire.
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Renseignements d'ordre général
Site mégalithique Site internet : www.menhirs-carnac.fr Email : formulaire de contact sur le site Ouverture du site |
Comment s'y rendre VPC de la (des) médaille(s) au statut en vente OUI, à l'adresse suivante : Maison des mégalithes - Comptoir de vente CMN - BP 152 - 56340 CARNAC
Chèque à l'ordre de "Régie de recettes CMN" |