37 - CHENONCEAUX
Château de Chenonceau
Le
château de Chenonceau est situé
dans la commune de Chenonceaux en Indre-et-Loire. Il fait partie de la série de
châteaux communément appelés les châteaux de la Loire.
Le
château est édifié dans le lit du Cher, sur les piles d'un moulin fortifié et du
château fort racheté à la famille des Marques. Celui-ci fut rasé, à l'exception
du donjon (la tour des Marques, qui sera adaptée au style renaissance) et du
puits qui le jouxte. Il fut bâti par le secrétaire général des finances du roi
François 1er. Le corps de logis carré qui constitue le château originel fut
construit entre 1513 et 1521 par Thomas Bohier. Lui-même étant occupé par la
guerre, c'est surtout sa femme, Catherine Briçonnet, qui dirigea les travaux.
Bohier était receveur des finances puis Intendant Général des Finances de
Charles VIII, Louis XII, puis de François 1er et avait pour devise :
S'il vient à point m'en souviendra.
À la mort de
Thomas Bohier, un audit des finances mit en évidence des malversations, ce qui
permit à François Ier d'imposer une forte amende à ses descendants et de
récupérer le domaine et le château (1535). Il sera offert par Henri II à sa
célèbre favorite Diane de Poitiers, Duchesse de Valentinois. Elle fit aménager
sur la rive droite du Cher, par Pacello da Mercoliano, le jardin qui porte
encore son nom ; elle confia par ailleurs à son architecte ordinaire, Philibert
de l'Orme, le soin de construire un pont reliant le château de Bohier à la rive
gauche de la rivière afin d'y implanter de nouveaux jardins. Ce pont faisait
partie des plans originels de Thomas Bohier.
À la
disparition de Henri II, mortellement blessé lors d'un tournoi en 1559 par le
capitaine de sa garde écossaise Gabriel Ier de Montgomery, Catherine de Médicis,
devenue Régente, contraignit Diane de Poitiers, sa rivale dans le cœur du roi, à
restituer Chenonceau à la Couronne. En échange de quoi, elle cède à Diane le
château de Chaumont-sur-Loire, à quelques kilomètres de là.
En tant que
Reine mère, après les accessions successives au trône de ses fils, François II,
Charles IX et Henri III, Catherine de Médicis fit édifier sur le Pont de Diane
la splendide galerie, achevant ainsi de donner à Chenonceau le style que l'on
admire aujourd'hui.
Après la
visite de Louis XIV le 14 juillet 1650, une pièce fut baptisée Salon Louis XIV.
L'histoire du
château est marquée par les femmes qui en furent les propriétaires et les
bâtisseuses. Parmi elles, Louise de Lorraine épouse d’Henri III dont la chambre,
au second étage, porte le deuil de son mari, assassiné en 1589. Une pièce est
dédiée aux filles et belles-filles de Catherine de Médicis, La chambre des cinq
Reines (Marie Stuart, Marguerite de France, Louise de Lorraine, Élisabeth
d'Autriche et Élisabeth de France).
Au lendemain
des fastes royaux de la Renaissance, Chenonceau retourna dans le domaine privé
au fil de successions multiples et de mutations diverses.
Claude Dupin,
fermier général, acheta le château en 1733 au duc de Bourbon. Sa seconde femme,
Louise Dupin, y tint salon et y reçut notamment Voltaire, Fontenelle, Marivaux,
Montesquieu, Buffon et Rousseau. C'est à Louise Dupin que l'on attribue la
différence d'orthographe entre le nom de la ville (Chenonceaux) et celui du
château (Chenonceau). Propriétaire du château pendant la Révolution française et
grande amie des villageois de Chenonceaux, elle voulut faire un geste pour
différencier la royauté, dont le château était un symbole fort, de la
république. Elle aurait ainsi changé l'orthographe de Chenonceaux en supprimant
le « x » final. Bien qu'aucune source n'ait véritablement confirmé ce fait,
l'orthographe Chenonceau est aujourd'hui majoritairement acceptée pour désigner
le château.
Le bâtiment
resta dans la famille Dupin jusqu'en 1864, date de son rachat par Marguerite
Pelouze.
Entré dans le
patrimoine d'Henri Menier qui en fit l'acquisition en 1913, le château demeure
aujourd'hui la propriété de ses descendants et reste accessible à la visite.
Il servit
d'hôpital pendant la Première Guerre mondiale, 2254 blessés y furent soignés.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il se retrouve à cheval sur la ligne de
démarcation avec un côté en zone occupée et l'autre en zone libre. En 1944 une
bombe tomba à proximité de la chapelle et détruisit les vitraux d'origine,
remplacés ensuite par Max Ingrand.
Le château
présente un corps de logis carré avec un vestibule central donnant sur quatre
pièces de part et d'autre. Au rez-de-chaussée, il y a une chapelle, la chambre
de Diane de Poitiers et le cabinet vert de travail de Catherine de Médicis. Au
bout du vestibule, on accède à la galerie au-dessus du Cher. La galerie du
rez-de-chaussée porte un dallage blanc et noir et accueillit un hôpital
militaire au cours de la première guerre mondiale. Le reste du rez-de-chaussée
comporte la chambre François Ier et le salon Louis XIV.
Les cuisines
sont installées dans les piles du château. Un quai de débarquement permettait
d'y amener directement des marchandises.
L'escalier, à
rampe droite, est accessible derrière une porte qui se situe au milieu du
vestibule. Il permet d'accéder au vestibule Catherine Briçonnet au premier
étage. À nouveau 4 chambres, la chambre des cinq Reines, la chambre de Catherine
de Médicis (au dessus de son cabinet vert) la chambre de César de Vendôme, et la
chambre de Gabrielle d'Estrées (favorite d’Henri IV).
La chambre de
Louise de Lorraine au second étage porte le deuil de la femme d'Henri III où
l'on remarque la couleur noire dominante du lambris et les décorations
religieuses évoquant le deuil.
On compte
deux jardins principaux : le jardin de Diane de Poitiers et le jardin de
Catherine de Médicis, situés de part et d'autres de la Tour des Marques, vestige
des fortifications précédant l'édification du château actuel.
Le jardin de
Diane de Poitiers, dont l'entrée est commandée par la maison du Régisseur : la
Chancellerie, construite au XVIe siècle; au pied de laquelle se trouve un
embarcadère, agrémenté d'une vigne, accès indispensable à toute promenade sur le
Cher. En son centre se trouve un jet d'eau, décrit par Jacques Androuet du
Cerceau dans son livre Les plus excellents bâtiments de France (1576). D’une
conception surprenante pour l'époque, le jet d'eau jaillit d'un gros caillou
taillé en conséquence et retombe en gerbe vers un réceptacle pentagonal de
pierre blanche.
Ce jardin est
protégé des crues du Cher par des terrasses surélevées depuis lesquelles on a de
beaux points de vue sur les parterres de fleurs et le château.
Le jardin de
Catherine de Médicis est plus intime, avec un bassin central, et fait face au
côté ouest du château.
La décoration
florale des jardins, renouvelée au printemps et en été, nécessite la mise en
place de 130 000 plants de fleurs cultivés sur le domaine.
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Renseignements d'ordre général
Boutique du
Château de Chenonceau Site internet : www.chenonceau.com Email : info@chenonceau.com Ouverture du site |
Comment s'y rendre VPC de la (des) médaille(s) au statut en vente OUI
Chèque à l'ordre de "Château de Chenonceau" |