30 - NÎMES
Les arènes

Construit à la fin du 1er siècle après J.C., l'amphithéâtre de Nîmes compte parmi les plus grands en Gaule Romaine. L'amphithéâtre de Nîmes, que l'on appelle aujourd'hui "LES ARENES", est l'un des mieux conservés du monde romain. En plan, il se présente comme une ellipse de 133 sur 101 et de 21 mètres de haut, Deux carrières situées à proximité de la ville, Barutel et Roquemaillère ont fourni les pierres pour la construction.

Sa façade est à deux niveaux d'arcades et son entrée principale, surmontée d'un fronton triangulaire, est ornée d'avant corps de taureaux sculptés dans la pierre. La partie réservée au public, ou cavea, qui entoure la piste, est divisée en 60 travées rayonnantes. Les trente-quatre rangs des gradins, sur lesquels 24.000 spectateurs pouvaient prendre place, sont répartis en quatre maeniana séparés par un couloir de circulation et une sorte de parapet ou balteus. Chaque maenianum était réservé à une classe de la société et desservi par une galerie annulaire voûtée et par des vomitoires. Les galeries sont elles-mêmes réunies par des escaliers. Ce système de cheminement a été conçu pour éviter tout risque de confusion ou d'engorgement lors de l'afflux des spectateurs. La piste, séparée de la cavea par le mur du Podium, recèle, en sous sol, deux galeries maçonnées qui avaient naguère été interprétées, bien à tort, comme des arrivées d'eau servant aux spectacles des naumachies. En réalité, l'amphithéâtre de Nîmes a dû, le plus souvent, être utilisé pour les luttes de gladiateurs.

L'amphithéâtre de Nîmes est un monument peu orné, son architecture se suffisant à elle-même. Les pilastres et les colonnes engagées qui rythment la façade sont d'ordre Dorique. Pour les sculptures, signalons, avec les taureaux de l'entrée, un bas relief représentant un combat de gladiateurs et un autre figurant la louve romaine allaitant Romulus et Remus.

Durant tout le Moyen-âge, l'amphithéâtre de Nîmes fut utilisé comme forteresse et quartier d'habitation. C'est là que résidaient les puissants et turbulents "CHEVALIERS DES ARENES". Des documents graphiques du XVIIIème siècle montrent ce "Château des arènes" encore surmonté de deux tours carrées, aujourd'hui disparues, voisinant avec la clocher de l'église Saint Martin, également construite à l'intérieur du monument antique. Une autre église (Saint Pierre) avait été édifiée dans l'amphithéâtre, ainsi que de nombreuses maisons, des ateliers, des boutiques, etc. Les arcades inférieures avaient, bien entendu été murées pour assurer la défense. Toutes ces constructions parasites ont été démolies progressivement à partir de 1786, mais ce n'est que vers la milieu du XIXème siècle que l'architecte Henri Revoil put achever la restauration de l'édifice.

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